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Étymologie

Le mot graphologie a été créé par un prêtre français, Jean Hippolyte Michon, vers 1868-1870, à partir des racines grecques graphein (« écrire ») et logos (« la science»). Le sens étymologique, en quelque sorte « science de l’écriture », reflète la vision de l’abbé Michon, lui-même fondateur de la Société française de graphologie.

Utilisation dans les entreprises

La graphologie est largement utilisée dans le secteur privé français comme outil d’aide au recrutement. Selon une étude de 1989, 93 % des entreprises françaises l’utilisent pour sélectionner leurs candidats à l’embauche, dont 55 % de façon systématique. Cette tendance a été confirmée en 1999, où une enquête auprès de 62 cabinets français a établi que 95 % utilisent la graphologie, 50 % systématiquement. Aujourd’hui cependant, l’influence des méthodes de recrutement anglo-saxonnes tend à diminuer son utilisation, en particulier dans les grandes entreprises.

Origines

Historiquement, le premier auteur à avoir abordé le thème de la graphologie est l’Italien Baldi. Plus tard, alors qu’il cherche les traces de l’âme humaine, le théologien suisse Lavater développe l’idée selon laquelle l’écriture manuscrite serait une voie d’expression de l’individualité humaine. C’est encore un siècle plus tard, en 1872, qu’un prêtre français, Jean Hippolyte Michon, invente le terme graphologie et établit une liste de signes graphologiques qui renvoient à des traits de caractère.

La théorie et la propagation de la graphologie sont ensuite poursuivies par Jules Crépieux-Jamin. Ce dernier définit une première classification des signes graphiques (sous forme de genres) qui s’articulent les uns aux autres pour constituer des résultantes, à la source d’interprétations psychologiques. Ces interprétations, sous la plume de l’auteur, sont profondément empruntes de la morale de l’époque. En créant la notion d’harmonie de l’écriture, il s’agissait de distinguer les personnalités supérieures des inférieures, peu enclines à adhérer à des valeurs sociales suffisamment nobles à ses yeux. Bien que relativisant ces considérations moralistes, les graphologues français se réfèrent encore aux écrits de Jules Crépieux-Jamin comme base à leur méthode d’analyse d’une écriture.

Écriture et personnalité seraient miroirs l’une de l’autre. Cette loi d’analogie constitue la clé de voûte des théories graphologiques.

La graphologie est une technique qui vise à déduire des caractéristiques psychologiques d’un individu à partir de l’observation de son écriture manuscrite. Celle-ci est décrite sous forme de signes graphiques qui, groupés en syndromes amènent le graphologue à formuler des interprétations psychologiques.
Bien que ses partisans soulignent la preuve anecdotique de milliers de témoignages positifs comme une raison de l’utiliser pour l’évaluation de la personnalité, ses détracteurs font valoir que la plupart de ses études empiriques ne parviennent pas à démontrer sa validité.

La graphologie doit être distinguée de l’expertise en écriture qui est une technique d’investigation visant à attribuer un écrit manuscrit à son scripteur, que ce soit pour l’identification judiciaire de l’auteur d’un écrit anonyme ou pour l’attribution historique de documents manuscrits.

La graphologie comme outil d’évaluation de candidats à l’embauche est surtout utilisée en France. En dehors de ce pays, le recours à la graphologie dans ce cadre est plus marginal. Depuis le 28 novembre 2001, la graphologie est reconnue par l’AFNOR en tant qu’outil d’aide à la sélection professionnelle ayant sa place parmi les techniques utilisées dans le processus de recrutement. Remarquons que la norme précise une procédure mais pas que la méthode elle même est pertinente.

Actuellement, la graphologie est classée dans les pseudo sciences à cause de l’inexistence d’étude sérieuses prouvant le postulat de base de la graphologie qui est l’existence d’un lien entre écriture et comportement.

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